Ian Lipinski, skipper du Class40 Crédit Mutuel, a choisi de longue date de faire équipe avec Adrien Hardy pour la Transat Jaques Vabre. Le Lorientais, qui vient de terminer à une brillante 7e place de la Solitaire Urgo Le Figaro, sera impliqué dans la mise au point du prototype de 40 pieds dès sa mise à l’eau, début aout. « La force de notre duo sera la polyvalence », prévient Adrien Hardy.
Bien plus qu’un excellent marin
Pour recruter le co-skipper qui allait l’épauler sur la Transat Jacques Vabre, toute première course du Class40 Crédit Mutuel, Ian Lipinski s’était fixé un cahier des charges bien précis : il fallait un coureur qui connaisse ce parcours vers le Brésil et qui soit expérimenté en Class40.
Ian Lipinski : « Adrien répond à ces deux exigences (4e de la Transat Jacques Vabre 2015 en IMOCA avec Thomas Ruyant, et 4 transats en Class40 à son actif dont une victorieuse en 2009, la Solidaire du Chocolat, avec Tanguy de la Motte, ndlr). Il vient de gagner sa 5e étape de la Solitaire du Figaro, il avait terminé 2e de cette épreuve il y a deux ans, c’est le tenant du titre de la Transat AG2R, mais ses compétences et atouts vont bien au-delà. »
L’amitié, un atout performance
Adrien Hardy est en effet
l’une des premières personnes à avoir épaulé Ian lorsqu’il s’est lancé dans la
course au large. « Il m’a fait
confiance et embauché comme préparateur de son Figaro Bénéteau. J’ai travaillé
avec lui pendant 3 ans. Il m’a beaucoup aidé et conseillé lorsque je me suis
lancé sur le circuit Mini. Nous sommes devenus amis », détaille le
skipper Crédit Mutuel.
L’amitié, la confiance et le respect mutuel au sein d’un duo de course sont en
effet des atouts clés pour la performance : « Une transat, c’est trois semaines en mer : il y aura
forcément des moments difficiles, bien se connaître avant de partir, c’est
mettre toutes les chances de notre côté. »
Savoir faire face
Adrien Hardy est aussi un
technicien hors pair. A bord d’un bateau (comme à terre), il sait tout faire et
transforme les avaries en solutions. Il avait notamment marqué les esprits lors
de la Mini Transat 2007 lorsqu’après avoir démâté au cœur du pot au noir, il a
réussi, seul, à remettre son espar en place pour terminer sa course en 6e
position ! Adrien est d’ailleurs un spécialiste du sauvetage en mer des bateaux
de course.
« C’est quelqu’un de très
autonome, de débrouillard. Il est capable de faire face à de très nombreuses
situations techniques. C’est un gros plus pour une toute première course à bord
d’un prototype innovant ! »
Objectif podium !
Forts de ces atouts humains et
techniques les deux complices ne cachent pas leurs ambitions.
Ian Lipinski : « L’objectif
est de découvrir le bateau, il n’y a pas mieux qu’une transat en double pour
ça… Mais nous sommes bien sûr là aussi pour la performance : objectif podium !
»