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Class40 Crédit Mutuel : Déjà prêts

Des années d’amitié, cinq jours de vie commune sur l’eau, la recherche des sensations et la convergence des visions stratégiques permettent à Ian Lipinski et Julien Pulvé, son co-skipper pour la Normandy Channel Race qui s’élance dimanche de Caen, de partir avec une certitude : le stress ne viendra pas du bord !

N’allons pas faire croire qu’un convoyage, c’est aussi une course, mais Ian Lipinski et Julien Pulvé ont achevé leur convoyage de deux jours entre Lorient et Caen par un petit plaisir : ils ont été les premiers à entrer dans le village de la Normandy Channel Race. « Depuis, commente Ian, on fait la préparation tranquillement ». Une bonne manière de ne pas cumuler le stress avant le départ, dimanche.

Surtout, Ian et Julien ont pris le temps de poser leurs repères. Pour l’un, ces deux jours de convoyage et trois jours d’entraînement ont permis de partager ce qu’il sait déjà de Crédit Mutuel. Pour l’autre, ces cinq jours de partage ont permis de comprendre comment fonctionne déjà ce Class40 toute dernière génération, de ressentir ses angles préférentiels, de trouver les bouts et de comprendre son potentiel. « C’est un super bateau, s’enthousiasme Julien. Il peut dégager beaucoup de puissance, mais il reste très léger en sensation. C’est typique des scows (les bateaux à étrave arrondie), qui sont aussi capables de tenir des vitesses élevées et de ne pas subir de grosses décélérations. Et même dans 25 nœuds de vent, le bateau mouille très peu, d’autant que le plan de cockpit est très bien fait, avec un poste de veille abrité et la capacité d’accueillir deux marins sans qu’ils se marchent sur les pieds ».

Sans doute en ont-ils profité pour établir un mode de fonctionnement, une répartition des tâches à bord ? « Ah, soupire Ian, c’est toujours la même question et je n’ai jamais la réponse. En réalité, on ne va pas séparer les tâches, on va rester dans la recherche de consensus. On se connaît bien, et je sais qu’on va avoir un mode de fonctionnement fusionnel ». « De ce que j’ai vu de Ian, abonde Julien Pulvé, on se voue une vraie confiance mutuelle, et je sais déjà qu’on ira dans la même direction quand on parlera stratégie et tactique. Ça va glisser tout seul ! » Sans condition ? Si, il y en a une : Ian a pour consigne de ne pas laisser traîner ses chaussettes à bord. « Il va falloir que je me fasse à l’idée que je ne serai pas en solitaire », soupire-t-il.

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