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Convoquer le flair      

Depuis bientôt trois jours, la flotte de la 2ème édition du Défi Atlantique remonte vers le nord. Il y eut de l’action, ces dernières heures, l’alizé – ce grand vent dominant qui court d’est en ouest à cette latitude – ayant secoué le Class40 Crédit Mutuel et ses 12 rivaux à grands coups d’accélérateurs et de décélérations subits. 

Ils sont quatre en tête, en ce mardi matin, séparés au maximum d’une dizaine de milles. Quatre, parce qu’Alex Tréhin, qui a concédé du terrain dimanche, a comblé une partie de son déficit en allant chercher, plus à l’est, une option offensive. Cette manœuvre l’a rapproché de la route théorique, et donc des positions des leaders, mais il lui faudra attendre pour savoir si son choix se révèle judicieux. Pour les trois bateaux les plus au nord, menés par Alberto Bona, le leader, Ambrogio Beccaria, 2e et le Skipper Crédit Mutuel Ian Lipinski, 4e (ou 3e, selon l’analyse qu’on fait des trajectoires), se présente déjà la zone anticyclonique. 

Celle-ci, large et étalée pile devant les étraves des leaders, semble avoir tendance à se combler. C’est en tout cas ce que suggèrent les informations météo de la cartographie de la course. Serions-nous méfiants ? Ces prévisions, qui se trompent rarement, peuvent cependant connaître des variations de timing. Et puis, tout n’apparaît pas : ces flux qui paraissent lissés sur la carte sont en réalité animés par une foule de petits événements très locaux dont il n’est pas possible de prévoir la survenue ni les évolutions. C’est donc le nez à la fenêtre, dans le logiciel de routage du Class40 Crédit Mutuel que Ian Lipinski, Antoine Carpentier et Rémi Fermin progressent actuellement. Voici venue l’heure des premiers choix, petits ou grands. Il est l’heure de convoquer la science de la navigation et le flair. Chouette, le jeu va devenir vraiment très intéressant ! 

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