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Départ lancé !

Pour sa première confrontation avec The Transat CIC, Ian Lipinski ne boude pas son plaisir. Un jour et demi après avoir célébré le baptême du nouveau Class40 Crédit Mutuel dans une ambiance formidablement festive sous l’impulsion de la chanteuse Santa, le skipper n’a pas manqué d’énergie au moment de prendre le départ de sa première course transatlantique par la route Nord. 

Tout s’y prête. Un départ depuis la maison – l’équipe est basée à Lorient -, un ciel bleu de printemps, un vent de 12 à 15 nœuds, idéal pour lancer une aventure en solitaire, et un bateau qui, s’il a cinq ans d’âge, ne manque pas d’arguments face à l’imposante concurrence des Class40 fraîchement mis à l’eau. 

The Transat CIC est à la fois la course la plus courte entre les continents européen et nord-américain (3500 milles), mais aussi la plus dure puisque sa route n’offre pas les échappatoires que ménagent les Transats qui mènent aux Caraïbes. Là, les solitaires n’ont pas d’autre choix que faire face aux systèmes dépressionnaires de l’Atlantique Nord. « J’ai une petite boule au ventre avant de partir, comme à chaque fois, et l’envie d’aller en mer, disait Ian hier avant de larguer les amarres. On a de la chance : on va avoir le temps de s’amariner ». 

À 13h30, le Class40 Crédit Mutuel a coupé la ligne de départ au sein de la flotte des monocoques de 40-pieds, a glissé vers l’avant une fois Groix dans le dos et a commencé à arpenter ce terrain de jeux qu’il connaît si bien. Ce matin, Ian a pris la position la plus nord de toute la flotte, et il y occupe la 2e place du classement. Sa route est sans doute conforme à sa manière de gérer le premier écueil météorologique de la traversée : mardi, une petit centre dépressionnaire va venir cingler les eaux de l’Atlantique au sud-est de l’Irlande. Ses vents ne seront pas les plus forts, mais son déplacement d’ouest en est sera à surveiller de près : il faudra être précis pour prendre le meilleur du vent sans courir le risque de casse et viser juste pour profiter des angles d’attaque et, ainsi, optimiser l’instant et favoriser demain. Toute l’histoire de la course au large, en somme.