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Des Class40, le Channel et les mouchoirs de poche

Pour le Class40 Crédit Mutuel, la saison 2021 débute vraiment ce dimanche 30 mai avec la CIC Normandy Channel Race, un circuit de 1000 milles avec, au menu, la Manche, la mer Celtique, la mer d’Irlande… et des écarts sur la ligne d’arrivée généralement très ténus.

1000, comme le nombre de milles à parcourir. Le départ est donné de Caen-Ouistreham, direction une bouée à virer aux îles Saint-Marcouff afin de couper à la perpendiculaire la Manche, et plus spécifiquement les rails de séparation du trafic maritime, plus qu’abondant sur zone.
Une fois enroulée l’île de Wight, premier joyau de la Couronne d’Angleterre, direction la pointe sud de l’Angleterre et le mythique Wolf Rock, avant d’arriver en mer Celtique, où tout peut devenir casse-tête si le vent et la marée se dressent face à la course des Class40. S’ensuivent deux rochers irlandais mythiques, Tuskar Rock, au sud-est, puis le Fastnet Rock, au sud, avant un retour vers la Manche par les îles de Guernesey, puis Caen-Ouistreham pour ligne d’arrivée.

1000, comme le nombre de pièges que recèle ce parcours. Le trafic maritime extrêmement dense entre le Royaume-Uni et la France constitue un premier écueil, mais pas le seul. Effets de site, courants, marées potentiellement piégeuses si elles se mettent d’accord avec le sens du vent sont autant de traquenards dans lesquels la performance peut s’étioler. Et puis cette CIC Normandy Channel Race invite à longer les côtes, déjà le long de la Normandie, puis dans le sud de l’Angleterre et, sur la route du retour, du côté de Guernesey. Ces sites, escarpés, cachent des multitudes de reliefs sous-marins et des cailloux, affleurant ou émergeant. Et puis quelques algues peuvent aussi venir s’enrouler autour de la quille et provoquer des coups de frein.
Bref, Ian et Gwénolé devront poser un œil sur la météo, un œil sur les profondeurs, un autre sur la surface de l’eau, un sur le partenaire, un encore sur la concurrence et un sur les réglages des voiles. Cela fait quand même beaucoup d’yeux, pour deux hommes.

24, c’est le nombre de participants à cette nouvelle édition de la CIC Normandy Channel Race, et c’est presque aussi bien que l’année 2020, celle du record, avec 27 Class40 sur la ligne de départ.

6’14, c’est le temps qui a séparé Ian Lipinksi et son co-skipper 2020, Julien Pulvé, de la victoire l’an dernier, après six jours de course.

15, en nœuds, le vent moyen qui devrait souffler pour le départ entre Normandie et Angleterre, venant du Nord – Nord-Est. Le départ sera tonique avec près de 20 nœuds et du clapot. Il faudra également surveiller une dépression thermique remontant de l’Espagne qui coupera le parcours vers le Fastnet, et dont la trajectoire et la puissance ne sont pas encore très précis.

8, le nombre de voiles à bord pour cette course ! Le Class40 Crédit Mutuel a reçu ses dernières voiles avant que débute cette première course de la saison. C’est ça, le sens du timing.

0, le nombre de soucis à ce jour, à bord de Crédit-Mutuel. « On est motivé, assène Ian Lipinski. Tout va bien, on est prêt, on a réglé ce qu’on voulait régler ; les voiles sont arrivées, on les a testées durant le convoyage et elles semblent bien ; le pilote automatique est en ordre de marche. On a hâte que la course commence ! »

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