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La marche vers le podium 

À deux cents milles, la ligne d’arrivée. Droit devant… ou presque. Pour Ian Lipinski et pour Ambrogio Beccaria, qui a réussi à prendre une quinzaine de milles d’avance au cours des 24 dernières heures de course, pas à pas, le sprint final s’annonce un peu tordu. Ce jeudi matin, à 7h00, le vent vient du nord. Il est théoriquement d’une quinzaine de nœuds, mais la trajectoire des deux leaders affiche des petits coups de frein par-ci, par-là. Dans le proche avenir, le vent va varier de direction assez fréquemment. En fin de matinée, il viendra de l’ouest et sera plus faiblard. En milieu d’après-midi, il viendra du sud-ouest avant d’achever sa rotation par le nord en se présentant sur le tribord. Jusqu’au bout, cette Transat CIC aura été « un peu rock’n’roll » comme l’a dit Ian Lipinski dans une vidéo à l’attention de Santa, la marraine de son nouveau bateau – expression qu’il lui a empruntée. Est-ce que ces variations sont en mesure de révolutionner l’ordre établi ? Ce n’est pas certain. La remontée au près dans le vent d’ouest faiblard, imminente, sera délicate à négocier. À plus de 80 milles derrière Ian Lipinski, évoluant en troisième position, Fabien Delahaye ne sera sans doute pas en mesure de venir se mêler à la lutte pour la victoire. Sauf pépin technique, il y aura bien un bras de fer final entre Alla Grande Pirelli et le Class40 Crédit Mutuel, premier du nom. La victoire pourrait être jugée d’ici 24 heures – peut-être un peu plus.