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Le ciel se dégage…

Ils n’auront mis que 36h environ pour traverser le Pot au Noir ! « Les vents sont de secteur Est et les nuages plus dispersés, ce qui me fait penser que l’on devrait être bientôt sortis … », expliquait Adrien ce matin, tandis que Ian a pris le temps la nuit dernière de raconter, sans fard et avec humour, « son premier pot au noir ».

« Mon premier pot au noir 

A force d’en entendre parler, j’étais un peu impressionné d’arriver dans cet endroit là.. En plus, on y arrivait vite puisqu’on déboulait plein badin sous spi médium. On avait aussi pas mal à y perdre dans cette zone aléatoire, étant le premier Class40 à y entrer… Bref, je ne savais pas trop à quoi m’attendre.

Sur les photos satellites (une nouveauté pour moi dont on parle beaucoup aussi) qu’est-ce qu’on voit ? Un nuage énormissime de 300 milles de large et de long, comme un énorme cumulonimbus géant prêt à nous croquer. Moi je n’aime pas trop les orages. Près d’une cheminée, dans un salon ça va mais, en mer avec un paratonnerre de 18m au-dessus de la tête et pas un sommet à l’horizon, ça ne me rassure pas plus que ça.

Du coup, après avoir vu la photo satellite, je sors et j’ai la confirmation de ce que je pouvais imaginer sur l’ordi : fait pas beau droit devant ! En plus, au début je crois qu’Adrien a encore déclenché sa flash-light dans sa poche avec trop d’humidité, mais non ce sont les éclairs au loin…!

Adrien veut aller dormir : je me retrouve donc sur le pont à débouler à plus de 15kts sous spi vers la bouche grande ouverte de ce fameux pot au noir…. je vais me faire manger tout cru !

Je suis fébrile, quelques rafales à 26 kts plus tard je réveille Adrien pour lui expliquer qu’il faut réduire la toile. Il me regarde et me dit droit dans les yeux : « Bon, Ian, arrête un peu avec ce pot au noir. C’est des grains pendant deux jours et basta. On fonce dedans, on réduira s’il le faut en temps voulu ! »

Ok c’est parti ! Du coup pendant deux jours on a foncé sous les grains, affalant le spi ou roulant le gennak quand vraiment on ne le tenait plus. Du coup, pas le temps pour réduire le reste, la grand-voile par exemple, qui se retrouvait pleine dans 30 kts et plus, bateau sur la tranche à fond les ballons…. faut que ça tienne ! Et ça a tenu.

C’était quand même une drôle d’ambiance de bout du monde. Une chaleur étouffante dans une pénombre permanente en pleine journée. A l’intérieur du bateau : le hammam ! Les affaires qui sèchent, le réchaud, et une fois de temps en temps le moteur en plus des 30 degrés de base de l’endroit… sympa la sieste sur le duvet humide de deux semaines en mer comme matelas ! 

Et puis, comme d’habitude, en mer en général et en course en particulier… on attend un peu et ça passe. Aujourd’hui, le soleil pointe le bout de son nez. Après quelques passages sous des grains plus petits, nous voici sous une nouvelle nuit étoilée, avec du vent d’Est pas très fort, mais régulier, filant à nouveau vers le Sud sans effort !

Je crois que ça y est, nous l’avons passé ! »

Ils sont encore à 200 milles de l’Equateur et à 1180 milles de l’arrivée… Il sera plus juste de refaire les comptes lorsqu’ils auront retrouvé une vitesse normale, dans une météo stabilisée, mais la traversée de la zone de convergence intertropicale n’aura pas vraiment entamé leur avance sur Leyton et Aïna Enfance et Avenir.

Reste une dernière et longue ligne droite vers les côtes brésiliennes à négocier : « pour le dernier tronçon, il faut rester sur nos gardes. Les différences de vitesse des bateaux peuvent jouer dans un sens comme dans l’autre. Il va falloir être précis sur les réglages, jusqu’au bout. On sait que Leyton peut être très performant sur mer plate à ces allures, mais il n’y a pas de raison pour que l’on soit beaucoup moins rapide », synthétise Adrien.

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