Retour Actualité |

Le Class40 Crédit Mutuel à Cherbourg, Ian et Antoine sains et saufs

Victime d’un démâtage au cœur de la première nuit de la Transat Jacques Vabre, le Class40 Crédit Mutuel a trouvé refuge ce lundi matin au port de Cherbourg, que les marins ont rallié au moteur depuis les eaux de Guernesey. Les deux marins vont bien et le bateau ne semble pas avoir encaissé de dommages ailleurs qu’au gréement. 

Lorsque le mât est tombé, vers une heure et demi, Ian Lipinski et Antoine Carpentier naviguaient en tête du groupe qui avait choisi de traverser les île anglo-normandes, face à la mer dans 30 à 35 nœuds de vent de sud-ouest. « Nous avions pris un ris dans la grand-voile, avec la trinquette (voile de près) à l’avant, comme tout le monde, raconte Ian Lipinski. Sur l’eau, ça tapait pas mal. Je venais de descendre à l’intérieur lorsqu’il y eut deux chocs en une seconde. Sans doute le fracas du système de barre de flèche puis du mât. On ne sait pas trop ce qu’il s’est passé, mais c’est frustrant, rageant, et c’est un beau gâchis ». 

Un démâtage requiert un engagement extrême des marins. Il faut libérer le mât sans se blesser ou endommager le bateau. Ian raconte l’épopée : « Dans la mer et le vent, on a fait tout notre possible pour libérer le gréement. Heureusement, ça s’est bien passé, mais c’est un travail périlleux : le mât fait une énorme résistance dans l’eau, les efforts sont colossaux ; il faut arriver à couper les haubans, scier, couper les bouts, essayer de récupérer des pièces (on a eu la bôme). Tout ça sans passer par-dessus bord et sans subir un retour du mât dans la coque ».

Ian Lipinski et Antoine Carpentier ont choisi de ne pas abandonner tout de suite. Pour l’heure, il leur faut établir un constat complet puis entamer la recherche de solutions pour éventuellement écrire « une autre histoire ». A suivre…

News