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Le Class40 Crédit Mutuel, solide 4e de la CIC Normandy Channel Race 2025

Ian Lipinski et Antoine Carpentier ont conquis une superbe 4e de place de la CIC Normandy Channel Race, dans la nuit de ce vendredi 30 mai. Arrivé le vendredi 30 mai à 00h07’58
le Class40 Crédit Mutuel termine donc cette édition en 4eme position après 4j 10h 07’ 58’’ de course et surtout avec 32 secondes d’avance sur le 5ème. Un excellent résultat pour la deuxième course du Class40 Crédit Mutuel 202, qui valide le niveau de performance et la fiabilité du monocoque blanc et rouge en vue du Globe40, le point culminant de cette saison. 

Il y a des médailles en chocolat qui valent de l’or. D’un bout à l’autre de la 16e édition de la CIC Normandy Channel Race, Ian Lipinski et Antoine Carpentier ont fait partie des grands animateurs de cette boucle entre Manche et mer d’Irlande. Si le duo vainqueur, Corentin Douguet/Axel Tréhin a bien maitrisé son exercice, le tandem du Class40 Crédit Mutuel a passé la quasi-totalité de la course entre la 2e et la 5e place. 


Déjà complexe par nature, puisqu’elle propose une alternance de navigations côtières et de régate au large, la CIC Normandy Channel Race s’est révélée redoutable cette année. Après un départ sublime dans des conditions propices au spectacle, la course a pris de la raideur quand le vent d’ouest est rentré fort en Manche, en hachant la mer. Puis la direction de course décida de modifier le parcours originel en ajoutant une marque de parcours près de l’île de Sein, Finistère, pour permettre à la flotte d’éviter le plus gros du coup de vent qui a balayé l’ouest de l’Europe. Malgré tout, bien des monocoques ont souffert : d’un accrochage entre deux monocoques avant le départ aux dernières avaries enregistrées, et en comptant le Class40 coupé en deux par un cargo (sans faire de victime, ce qui semble miraculeux), 16 des 32 engagés ont été contraints à l’abandon ! 

4e, Ian Lipinski et Antoine Carpentier auront rendu une fort belle copie, magnifiée par leur obstination à chercher les meilleurs réglages sur ce bateau qui n’était aligné que pour la 2e fois en course, leur vista dans l’approche stratégique et leur capacité à pousser le bouchon, mais pas trop loin.

Et s’ils se sont engagés si intensément, c’est grâce au travail réalisé par toute l’équipe et ses préparateurs durant tout l’hiver. Déjà reconnu avec le 158, vainqueur de la première CIC Med Channel Race début mai, ce travail de l’ombre aura produit dans cette course si engagée, ses premiers résultats probants avec le 202. De bon augure dans la perspective de la grande aventure qui attend Ian Lipinski et toute son équipe dès la fin de l’été : le Globe40, tour du monde en équipage avec escales.

ILS ONT DIT : 

Ian Lipinski : « Avant de partir, on avait dit que, si nous étions dans les cinq premiers, nous serions très contents. Nous faisons 4eme dans une course dure et face à un très gros plateau, nous sommes donc très contents. Le résultat est extra, mais le bilan est un petit peu mitigé parce que, par moments, nous n’avons pas réussi à obtenir ce que nous espérions. Il y a eu  des moments de navigation où nous avons été inspirés sur les trajectoires et des bords de « tout droit » très riches d’apprentissages. Cette course a aussi été une excellente préparation en vue du Globe40. On a appris, on se projette dans le tour du monde en étant rassuré. 

On conserve la 4e place pour 32 secondes, ce qui souligne la tension que la CIC Normandy Channel Race génère chaque année. À plein de reprises, depuis ce matin, on a cru que notre poursuivant allait nous passer quand il revenait sur nous, mais une fois qu’il nous collait, nous avions alors le même vent de derrière et nous avons tenu la vitesse. Et, à 1 mille de la ligne d’arrivée, il a fallu poser un changement de voile, du gennaker au spi. La moindre erreur aurait pu nous coûter deux, trois longueurs de bateau, mais on a tout fait parfaitement. Mais en réalité, la tension maximale, nous l’avons ressentie d’un bout à l’autre. 

La tension a été générée par les conditions, rudes mais pas dantesques, et la difficulté que nous avons eue à nous reposer correctement. J’ai même connu un moment de black-out où j’ai dû dire à Antoine de gérer le bateau parce que la seule chose qui me restait à faire, c’était dormir. J’étais au bout de ce que je pouvais donner. Car même quand il y a avait des bords tout droits, c’était difficile à bord de trouver le sommeil tellement nous étions secoués, comme dans une machine à laver. L’autre bon point, c’est que 202 est très bien préparé grâce à un gros travail de fiabilisation, comme l’était le 158 avec laquelle on a gagné la CIC Med Channel Race ». 

Antoine Carpentier : « Quatrième, c’est mieux que cinquième et moins bien que troisième. Mais c’est bien : on s’est bien battu. C’est dommage que nous n’ayons pas réussi à rester collés aux premiers : en Manche, ça s’est joué à peu. Ce fut plus compliqué de Wolf Rock (la pointe méridionale de l’Angleterre) à Ouessant : on s’est fait déborder ; sans doute étions nous fatigués, alors on en a profité pour essayer des réglages de voile. Moins intéressant en stratégie, le retour en Manche a été un excellent speed test ».

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