En vacation avec l’organisation de la Transat Jacques Vabre hier, Ian Lipinski dépeignait la situation depuis que la flotte a glissé sous les îles Canaries : « On a un peu de retard sur ceux qui sont devant et dans le sud (hier midi, ndlr), on regarde la météo, des choses semblent intéressantes, originales peut-être. Les alizés ne semblent pas super établis, la route très sud est très longue, la route très nord est originale ».
Vous ne devinerez jamais quel choix ont fait Ian Lipinski et Antoine Carpentier. Si ? Bien vu, les voici ce mardi matin au nord du peloton de tête et du groupe d’échappés, qui ont empanné en fin de journée hier, aux alentours de 18 heures, pour tendre les étraves vers l’ouest.
À 8H ce matin, les positions étaient les suivantes : pointant en deuxième position, le Class40 Crédit Mutuel qui, calé dans le nord de ses rivaux, devance sept bateaux nés après 2020 ! À force de décalages subtils, Ian et Antoine sont descendus chercher une position qui leur
plaisait et qui leur permet actuellement de bénéficier de conditions de vent propices à la vitesse, tout en limitant le temps de descente vers le sud : ils sont en effet 160 milles plus au nord que le duo Ambrogio Beccaria – Nicolas Andrieu, actuel troisième. C’est dire si la stratégie va peser dans cette séquence. « Il y a de super conditions, depuis qu’on a passé les îles Canaries, racontait Ian hier. Il y a de belles vitesses avec un peu de vague, juste ce qu’il faut pour surfer, sans que cela gêne le bateau. Les conditions sont très plaisantes, il ne fait ni trop chaud ni trop froid. Il fait beau, la nuit est étoilée, c’est royal, on se régale bien. On est content de nos voiles, l’ambiance est super bonne. Le seul souci, c’est qu’on avait quatre lampes frontales, et elles sont toutes tombées en panne ».
Saluons l’énergie, la fougue, la capacité de réaction et l’enthousiasme de ce tandem qui, malgré tout ce qu’il a traversé au début de la Transat Jacques Vabre, est revenu pour jouer. À fond !
