Les grandes manœuvres ont commencé pour Ian et Ambrogio, qui descendent en escalier vers l’île de Faia, l’île de Horta. Au 5e jour de course, le duo est un très solide 3e.
Ce jeudi restera peut-être comme une bonne petite journée de navigation sportive. A 15 nœuds de moyenne, sur une mer un peu formée par la houle d’ouest, et un clapot levé par le vent du sud, Ian et Ambrogio ont connu une belle session de vent de travers à plus de 15 nœuds. La vie penchée laisse toujours moins d’amertume quand elle s’accompagne de vitesse. « Le vent s’est renforcé tout doucement jusqu’à atteindre un peu plus de 20 nœuds, a commenté Ian à l’organisation. L’angle était parfait et la mer commençait à peine à se former un peu. Le bateau allait assez vite sans taper…. C’était le bonheur ! »
En fin d’après-midi, le duo a mis le clignotant à gauche, donné un coup de barre et fait basculer ses voiles de l’autre côté du bateau, à tribord. Cette nuit, le Class40 Crédit Mutuel a de nouveau tourné, direction l’ouest cette fois-ci. Pendant plusieurs heures, ce scénario va se répéter : situés dans le nord-ouest de l’archipel des Açores, avec un flux soutenu d’ouest pour seul moteur, les Class40 n’ont pas d’autre choix que tricoter pour optimiser leurs performances.
Cela ne chôme pas, donc, à bord du Class40 Crédit Mutuel. A 70 milles de la tête hier après-midi, Ian Lipinski et Ambrogio Beccaria ont gommé une partie de leur déficit dans ce jeu de recalages. Les voici à 57,5 milles d’Antoine Carpentier et Mikael Mergui (Redman) et d’Axel Tréhin et Frédéric Denis (Project Rescue Ocean), face à un scénario qui ne leur offrira sans doute que de potentiels gains marginaux. Il faudra attendre la négociation du tour de l’archipel des Açores pour retrouver des conditions propices aux grands coups tactiques. En attendant, ils ont creusé l’écart sur le 4e, Banque du Léman (Valentier Gautier et Simon Koster).