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Skipper professionnel : plus qu’un métier, une passion

Il ne suffit pas de maîtriser la navigation en solitaire pour prétendre au statut de coureur au large. Tant il est vrai qu’il s’agit d’une véritable passion qui dévore celui qui s’engage sur la route des alizées.

Un coureur au large est un marin bien sûr, mais aussi un stratège, un compétiteur, un athlète complet.  Toute l’année, il (ou elle) va s’entrainer régulièrement pour être capable de maîtriser parfaitement son bateau et en tirer le meilleur, sous toutes les latitudes.

Savoir choisir la bonne voile, au bon moment, optimiser ses réglages doivent devenir des automatismes. Dans le but de se libérer l’esprit de ces gestes techniques pour se consacrer à la seule stratégie. Une maîtrise qui nécessite un entraînement sans relâche par tous les temps.

De la même façon, être un bon stratège ne s’improvise pas. Cela s’apprend, se travaille, en mer bien sûr : chaque entrainement, chaque régate sont riches d’enseignements, les skippers affinent sans cesse leurs connaissances et leurs capacités d’analyse de fichiers météo.

La voile est un sport mécanique. Une fois seul en mer, le coureur doit être en mesure de faire face à n’importe quelle avarie ou panne. La mécanique comme l’électronique ne doivent pas avoir de secret pour lui, comme la voilerie, l’informatique, l’électricité… sans parler de l’indispensable Système D !

Enfin et surtout, un skipper professionnel doit être un entrepreneur hors pair. Car qui dit programme sportif, dit budget, équipe et fournisseurs à négocier, recruter, cadrer, coordonner, stimuler… Monter et animer un programme de course au large revient à diriger une véritable petite entreprise.

Il n’y a pas de voie royale pour devenir « skipper professionnel » : certains ont commencé à naviguer avec leurs parents avant même de savoir marcher, d’autres ont découvert la voile sur le tard. Certains ont fait leurs armes sur dériveurs, voire en olympisme, d’autres ont régaté au large. La voile est un sport ouvert et riche uniquement guidé par la passion. A l’heure d’un sexisme encore à déplorer dans de nombreux domaines, il s’agit de l’une des rares disciplines où hommes et femmes jouent à armes égales.

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