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The Transat CIC 2024 : un sacré défi pour Ian Lipinski à bord du Class40 Crédit Mutuel

Dimanche 28 avril à 13h30, seul à bord du Class40 Crédit Mutuel n°158, Ian Lipinski coupera la ligne de départ de The Transat CIC pour la première fois de sa carrière. Une traversée de l’Atlantique par la face nord durant laquelle la maitrise du bateau sera capitale.

Sur la route qui mènera les marins de The Transat CIC de Lorient à New York, il n’y aura pas d’alizé. Pas de toboggan depuis les Canaries ou le Cap-Vert pour se laisser glisser vers les airs chauds qui annoncent les îles de la Caraïbe. Il n’y aura pas non plus de répit. Seuls 7 degrés de latitude séparent la capitale de la Sailing Valley (47°7N) de la Grosse Pomme (40°7N). Loin, bien loin de la latitude de Pointe-à-Pitre, par exemple (16°1 N), où se juge l’arrivée de la Route du Rhum. New York, c’est tout droit ou presque, et ce n’est pas forcément la meilleure des nouvelles.

Cette trajectoire, très horizontale, impose aux skippers solitaires de The Transat CIC de se confronter aux systèmes dépressionnaires de l’hémisphère Nord, dans un scénario « dur, ou très dur ? Une part importante de la réussite sur cette Transat tient à la capacité du marin solitaire à inverser les priorités si les conditions l’exigent. 

« C’est un gros morceau, confirme Ian Lipinski, voire un très gros morceau. En général, sur une Transat, on essuie quelques jours très difficiles puis la navigation s’améliore. Ce ne sera pas le cas vers New York. Est-ce que nous allons devoir contourner une dépression, un anticyclone ? Est-ce que nous allons essuyer le passage de deux ou six fronts dépressionnaires ? Est-ce que nous devrons choisir de naviguer aux abords du Groenland ou descendre vers les Açores ? Cette course a un côté effrayant, parce qu’elle est en solitaire et parce que le parcours peut être très compliqué, mais elle est aussi excitante ». 

Pour Daniel Baal, président de Crédit Mutuel Alliance Fédérale, « Nous avons hâte de voir Ian à nouveau en course. Malgré les difficultés annoncées, nous sommes confiants dans sa maitrise de son Class40 pour aborder dans les meilleures conditions cette course extrême soumise aux vents contraires. Ian a su nouer avec nos élus, sociétaires et collaborateurs, une relation presque familiale, qui fait que l’on sera tous unis derrière lui pour le soutenir. Nous lui souhaitons le meilleur. Bon vent à lui et à tous les marins engagés sur The Transat CIC. »

Cette transatlantique, Ian Lipinski la courra sur le Class40 Crédit Mutuel 158. Mis à l’eau en 2019, auréolé d’un palmarès imposant, le monocoque a été de toutes les aventures de Ian Lipinski. Bien que la construction du nouveau Class40 de la banque mutualiste soit achevée, c’est le 158 qui arpentera la route de la base des sous-marins à la statue de la Liberté. « Je ne suis pas mécontent de partir avec le 158, assure Ian Lipinski. En termes de performances dans le passage des fronts, le nouveau aurait été plus performant, parce que plus puissant, mais c’est rassurant de partir avec un bateau que je connais : j’ai mes repères, et il est éprouvé ». Le baptême du feu du Class40 Crédit Mutuel n°202 attendra donc, ce qui est très raisonnable, d’autant que l’exercice en solitaire, après une année consacrée à la course en double, reste difficile à appréhender. « Il faut réapprendre à tout faire tout seul et accepter l’idée de faire les choses plus lentement qu’en double, résume le skipper. Il y a un côté presque frustrant dans la lenteur des manœuvres, qui demandent plus d’énergie à un marin seul qu’à deux, et c’est plus facile de gérer les petites ‘cagades’ en duo. Les choses sont moins fluides et il faut accepter cette petite frustration. Cet hiver, j’ai pas mal navigué en solo dans des conditions hivernales. Ce fut rude, mais cela a donné de bons entraînements ». 

Rendez-vous le 28 avril à Lorient La Base pour le départ de The Transat CIC.

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