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Bonjour, galères

Ce fut un mardi noir dans la tentative contre le record du tour des îles britanniques pour Ian Lipinski. Un de ces mardis qui soulèvent la nostalgie du week-end qui vient de s’achever. Depuis le début de semaine, le skipper Crédit Mutuel compose avec les dommages collatéraux liés au passage difficile des Shetland, notamment des problèmes d’aériens qui ont momentanément causé des soucis pour la performance du pilote automatique.

Comment assurer la météo, régler le bateau, surveiller les radars, manger, boire, dormir, quand on est condamné à tenir la barre et maintenir à la main le cap ? Ian a été contraint de bricoler, ce qui l’a fortement privé de sommeil. Hier, coincé le long des côtes occidentales de l’Ecosse par une zone sans vent qui l’a figé sur place pendant cinq heures, le solitaire en a profité pour reprendre quelques forces. Il le fallait : les routages faits à terre par Christian Dumard annoncent encore quelques chances de battre le record de Phil Sharp et son équipage , et le skipper veut aller au bout de son effort et de sa tentative.

Pour cela, il faut que Ian tienne le rythme jusqu’à l’arrivée et garde suffisamment de lucidité pour prendre soin de lui, du bateau et de sa route.

Dans les heures à venir, Ian pourrait toucher à nouveau du vent. Un petit peu, d’abord, une douzaine de nœuds qui le pousseront dans le dos jusqu’au sud de l’Irlande. Il y aura ensuite une dorsale anticyclonique à négocier à coups de manœuvres, puis un dernier run d’environ 200 milles dans des vents plus soutenus, de 15 à 20 nœuds, qui devraient le porter jusqu’à la ligne d’arrivée. En principe. Plus personne n’est assuré de rien, en ce début de mois de juillet.

Mercredi 8 juillet, 6h30

– Avance : -148,6 milles

– Distance au but : 484,3 

– Distance théorique parcourue : 1274,0 milles 

– Vitesse moyenne théorique : 8,8 nœuds 

– Distance réelle parcourue : 1434,9 milles

– Vitesse moyenne réelle : 10,0 nœuds