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Et ça continue, au corps-à-corps

Si Ian Lipinski, Ambrogio Beccaria et Alberto Bona avaient l’intention de jouer à cache-cache dans cette seconde étape du Défi Atlantique, c’est raté. Ce serait même la partie la plus nulle de l’histoire. Les trois leaders évoluent à un mille les uns des autres. Nous évoquions un marquage au contact hier, nous y voici. À l’entrée de la surface de réparation, à 400 milles de l’arrivée à La Rochelle, Ian Lipinski a la main sur le short des deux attaquants italiens, bien décidé à ne pas les laisser se présenter devant le but.

Durant les 24 dernières heures, Ian Lipinski, Antoine Carpentier et Rémi Fermin ont progressé de 240 milles. Une jolie moyenne qui leur a permis de progresser résolument vers le nord-est. Durant les dernières heures, les équipiers du Class40 Crédit Mutuel ont paré le DST Finisterre, ce polygone virtuel situé sur une zone de fort trafic de fret et, en course, interdit à la navigation à la voile.      

À l’heure d’écrire ces lignes, les trois bateaux leaders étaient en train de le contourner au plus près, par le nord. Prolongeront-ils leur trajectoire sur cette route, la plus directe sur le papier ? Rien n’est moins sûr : une dorsale anticyclonique va se former au-dessus des côtes espagnoles, dont les vents faibles auront autant d’intérêt que le catenaccio, ce jeu minimaliste qui a fait les grandes heures du football italien. 

Ce n’est encore que théorie, mais il est probable que les équipiers du Class40 Crédit Mutuel et leurs deux rivaux choisissent de jouer en marge de l’anticyclone, en restant dans les vents de sud. S’amorcera alors une remontée vers le nord jusqu’au cœur du golfe de Gascogne qui leur promet une bonne session de vent de face. Y règne actuellement un flux d’est, établi à une quinzaine de nœuds, et qui ne cèdera au retour du vent d’ouest que dans la nuit de vendredi à samedi, jour d’arrivée de ce 2e Défi Atlantique. Ian Lipinski, Antoine Carpentier et Rémi Fermin sont toujours en mesure de préserver leur avance acquise lors de la première victoire. Pour contenir les assauts des deux équipages italiens, il faudra de l’agilité, de l’agressivité et de la persévérance. Ces qualités ne semblent pas leur manquer… 

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