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Le Class40 Crédit Mutuel a franchi l’équateur

Il y a six jours, Ian Lipinski et Amélie Grassi quittaient Mindelo et le Cap-Vert, direction l’île de la Réunion, deuxième étape de la Globe40. Ce mercredi, le duo du Class40 Crédit Mutuel a franchi l’équateur après avoir enduré un pot au noir surprenant. Un marqueur de plus dans ce tour du monde en double avec escales.

Quand on part vers le sud depuis la latitude du Sénégal (17° Nord), irrémédiablement, la fameuse zone de convergence intertropicale se présente rapidement… et c’est là que naît une complexité qui se résout sans doute plus au feeling qu’à la lecture des fichiers météo. Vents erratiques ou redoutables poches nuageuses ? Les deux, et dans le désordre, pour rendre la navigation plus… amusante.

Après vingt-quatre premières heures de course consacrées à gommer les conséquences d’une petite erreur d’appréciation – « On a voulu couper le fromage des dévents de l’île de Sao Vicente, mais on est revenu assez vite vers la tête de course », précise Ian Lipinski –, le Class40 Crédit Mutuel a amorcé l’entrée dans le pot au noir, qui s’étend sur 300 à 500 kilomètres au total, de part et d’autre de l’équateur. « C’était un peu particulier, dit le skipper, parce qu’une petite dépression s’est créée, qui nous a aidés à progresser. On avait un vent de sud, globalement, avec un ciel qui ressemblait à celui des alizés, avec quelques grains. Hier matin (mardi), on pensait être sortis du pot, mais du vent de sud-est s’est installé, puis le pot au noir s’est remis à gonfler, avec une grosse masse nuageuse qui est revenue sur nous, nous a happés en remontant le vent, et nous a imposé une rotation de vent à 180° et des trombes d’eau ! »

Blackboulés de grain en grain, Ian Lipinski et Amélie Grassi ont fini par s’extirper de cette vraie session de pot au noir ; ils y ont cependant perdu quelques milles, suffisamment pour que, au franchissement de l’équateur, le leadership ne soit assuré par le duo belge Benoît Hantzperg-Renaud Dehareng, pour 6,4 milles. « Pour ceux qui sont derrière, précise Ian, ça a l’air plus difficile, parce qu’ils n’ont plus la dépression qui nous a aidés à avancer. »

Ce mercredi, le duo avance dans les alizés de sud-est et progresse sur une mer correcte, légèrement levée par le vent. « Petit à petit, poursuit le skipper du Class40 Crédit Mutuel, l’angle du vent va changer et on va pouvoir régler le bateau pour le faire accélérer, mais on n’est pas sur les allures qui nous sont les plus favorables, d’autant qu’on amorce un grand tout-droit », qui joue plutôt en faveur du Class40 Belgium Ocean Racing, typé pour ces conditions – chaque bateau ayant son tempérament et ses allures favorables.

Le contexte météorologique a ses vertus : c’est une excellente période pour bien se reposer. À bord, depuis le départ de Mindelo, le plan est simple : celui qui est fatigué va se reposer. « Si la fatigue n’est pas trop avancée, l’un réveille l’autre ; sinon, chacun prend son temps. Les conditions à venir devraient nous permettre de bien nous reposer en faisant des quarts tous seuls sur le pont : pas besoin d’être deux pour régler le bateau qui est installé pour un long bâbord amure… »

Secouée par les premiers jours de mer, Amélie a retrouvé sa parfaite santé. « Ça fait du bien de retrouver quelqu’un avec qui partager la navigation, les manœuvres et la vie à bord, se réjouit Ian. On a sorti la boîte à outils pour régler quelques petits soucis, on espère qu’elle est rangée pour un moment ! »

En ce début d’après-midi de mercredi, Ian Lipinski et Amélie Grassi ont franchi l’équateur. Ce ne sera pas une première pour le skipper, vainqueur de la Transat Jacques Vabre 2019 à Salvador de Bahia, mais l’instant a toute sa symbolique… et ses perspectives : une longue glissade est à venir le long du Brésil, puis il sera question de se frotter aux mers du sud. Une tout autre histoire.

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