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Le Class40 Crédit Mutuel au cap de Bonne-Espérance ! 

Ce mardi 21 octobre, Ian Lipinski et Amélie Grassi ont coupé la longitude de Bonne-Espérance, un nouveau temps fort dans cette deuxième étape de la 2e édition de la Globe40. Un rendez-vous qui donne la symbolique de l’entrée dans les mers du sud, ce pays de la longue houle : voilà l’Indien !

Pour la première fois de leur histoire personnelle, Ian Lipinski et Amélie Grassi croisent dans les eaux du cap de Bonne-Espérance, premier des trois caps qui caractérisent un tour du monde à la voile dans le sens des courants. Après 19 jours et 4 heures de mer, le Class40 Crédit Mutuel a passé la verticale de Bonne-Espérance à 21h27 heure française. Il parera ensuite le cap des Aiguilles, le point le plus septentrional du continent africain, et fera alors ses premiers pas dans l’océan Indien. 

Dans cette zone de navigation se mêlent, s’entrecroisent les eaux de l’Atlantique sud et celles de l’Indien. Ce joyeux mélange de l’eau froide atlantique venant de l’ouest et de l’eau chaude mue par le courant des aiguilles vers l’est génère une mer abrupte, génératrice de gyres, ces tourbillons qui peuvent se révéler redoutables. Ces gyres ont pour particularité d’être particulièrement riches en plancton, ce qui attire la faune marine. Le risque de collision est relativement faible pour les Class40, aux appendices raisonnablement plongés, et pour la faune marine. Mais sur cette mer tourbillonnante, il faut faire preuve de la plus grande vigilance même si, a priori, les conditions devraient rester maniables pour Ie duo qui pointe actuellement en deuxième position de la flotte derrière le Class40 Belgium Ocean Racing – Curium. 

« Comme l’a écrit Moitessier… » 

« Un cap, comme l’a très justement écrit Bernard Moitessier, tu ne l’as franchi qu’à partir du moment où tu as dépassé toute sa zone d’influence, précise Ian en bon marin et connaisseur des grands classiques de la littérature maritime. Bonne-Espérance, c’est tout une histoire de courants : tu peux l’avoir dépassé de 100 milles et être encore sous le joug de ses phénomènes locaux. On l’aura donc franchi quand on aura réussi à s’en sortir en bon état, et qu’on aura rejoint les eaux plus chaudes de l’océan Indien ».

Ces dernières heures – et les suivantes – ont tourné et tourneront autour de la meilleure façon de se dépatouiller d’un schéma météo un peu complexe pour le Class40 Crédit Mutuel qui, mardi après-midi encore, multipliait les bords au plus proche du 42° Sud, la limite de la zone des glaces, interdite à la navigation : « On a encore une dépression qui va nous générer du vent d’ouest fort, puis nous nous échapperons vers le nord-est, analyse Ian. En transition, une cellule anticyclonique se décale dans notre est. On va probablement naviguer dans l’ouest de cette cellule anticyclonique jusqu’à La Réunion, avec des vents plutôt au près. Après, ça va changer du tout au tout, au reaching. Il n’y aura a priori pas de grandes options : ce sera sans doute une route obligatoire avec plein d’escaliers ». 


Coup de frein avant l’Indien 

Depuis quelques jours, Ian et Amélie endurent la réalité de ce sport mécanique qu’est la voile : il suffit d’un tracas technique conséquent pour que la machine perde en performance. « On a de petits problèmes techniques de voile qui nous obligent à ralentir régulièrement le bateau pour essayer de bricoler, et nous y perdons des milles, concède le skipper. Malheureusement, ces problèmes techniques ne sont pas résolus, et nous travaillons sur les solutions pour partir dans de bonnes conditions sur l’étape suivante. Ce n’est pas facile parce qu’on met beaucoup d’efforts, beaucoup d’énergie pour se rapprocher parfois du bateau de tête, mais on ne peut pas faire plus pour le moment… et ce n’est pas évident côté mental ».

Et pour remonter le moral… il reste les oiseaux, sujet de fascination pour Ian Lipinski, pilote de planeur et fasciné par le vol. « Dans l’eau, on n’a pas vu de faune particulière, mais il y a énormément d’oiseaux, de toutes sortes. Ils sont tous incroyablement forts dans le vol dynamique, l’art d’exploiter le gradient de vent vertical pour se maintenir en l’air sans battre des ailes. Ça, c’est magnifique à regarder ! » 

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