Partager, c’est le mot d’ordre de cette saison qui, année impaire oblige, s’achèvera par la Transat Jacques Vabre à l’automne prochain. Des partages, il y en eut à foison au trophée Mer-Montagne, « décathlon des neiges » que propose chaque année le trophée Mer-Montagne, inspiration géniale de Éric Loizeau, skipper-montagnard de grand renom. C’est au côté d’Ivica Kostelic, quatre médailles d’argent olympique en ski, cinq globes de cristal et un classement général de la coupe du monde de ski au palmarès, que le skipper du Class40 Crédit Mutuel a remporté le trophée Mer-Montagne. Avec en soutien la jeune Lena, une enfant du village, le Lorientais a assuré en montée, son partenaire croate a fait le job en descente. Ian : « D’Ivica, j’ai découvert son histoire, qui est aussi celle de sa sœur et de son père, de leur détermination gigantesque à exister dans un sport qui n’est pas développé en Croatie. Ce monstre physique sait comment gérer des projets : on ne devient pas champion olympique par hasard ».
Le 12 février prochain, Ian Lipinski chaussera les skis de fond pour prendre le départ de la Transjurassienne, mythique épreuve qui propose 70km de glisse, de montées, de descentes, de « cardio » intense, entre Lamoura et Mouthe, cité réputée la plus froide de France. « C’est un petit défi qui permet de se remobiliser physiquement après la Route du Rhum – Destination Guadeloupe, raconte Ian. J’ai découvert récemment le ski de fond, et j’adore ça : c’est très complet. Est-ce que je suis capable d’aller au bout ? Je n’en sais rien, mais j’ai toujours adoré me donner à fond dans les épreuves d’endurance ». Pour l’accompagner, Ian a fait appel à Aurélien Ducroz, skipper en Class40 aussi, mais avant tout légende du ski freeride, grâce notamment à quatre victoires à l’Extreme de Verdier. Une bonne pioche ? « Aurélien est d’accord pour m’accompagner, mais il m’a prévenu qu’il n’est pas un spécialiste ». La rumeur dit qu’Aurélien aurait cumulé, tout au long de sa carrière, un peu moins de 70 km de ski de fond. Vu le soin que le Chamoniard apporte à sa préparation physique, cela sera largement suffisant !
Le nouveau bateau se profile
Comment pourrait-on oublier que, pendant cette préparation physique en altitude d’avant saison, le nouveau bateau Crédit Mutuel actuellement à l’étude sollicite tous les cerveaux ? Chaque jour ou presque, Ian Lipinski travaille également en étroite collaboration avec l’architecte, David Raison, pour prendre part aux choix de design qui s’imposent. Dans le même temps, le team Crédit Mutuel s’étant mué en maître d’œuvre, l’heure est déjà à commander les matériels et matériaux nécessaires à la fabrication, les matières premières se raréfiant. L’objectif reste de mettre à l’eau ce Class40 dans un an, afin de prendre le départ de The Transat CIC 2024.
