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L’ombre menaçante du juge de paix

À moins de 650 milles de la ligne d’arrivée de la seconde étape de cette Transat Jacques Vabre, il semblerait bien que trois bateaux aient pris un avantage conséquent sur la flotte encore en course, composée de 37 unités. Ces trois-là ont des positions très distinctes. Venant de la route Sud, Ambrogio Beccaria et Nicolas Andrieu (Alla Grande Pirelli) prolongent leur trajectoire vers le Sud pour anticiper le contournement de la zone de vents faibles qui perturbera d’ici peu l’accès à Fort-de-France. 

550 milles plus au Nord, Ian Lipinski et Antoine Carpentier exploitent leur option nord avec conviction, en cherchant le meilleur moment pour plonger vers la Martinique. Et, entre les deux, Xavier Macaire et Pierre Leboucher, venus également du Nord, ont choisi de faire route directe vers la ligne d’arrivée. Ils sont le tandem qui fait le plus de gain sur la distance à parcourir. Ils sont donc leaders de ce trio qui se tenait ce matin à 8 heures en moins de trente milles. Pour séparer ces trois-là, et peut-être d’autres qui auront eu le nez creux dans les heures à venir, on peut compter sur le juge de paix qui se met progressivement en place. Ce juge de paix, c’est la zone de hautes pressions qui va éteindre le vent d’ici une quarantaine d’heures et qui va commencer à sévir au Nord de l’arc caribéen avant de s’étaler dans l’est de la Martinique. Les fichiers évoluant tous les jours, ils ne sont pas simples à lire. Peut-être même les skippers ont-ils des données divergentes selon les sources.

À bord du Class40 Crédit Mutuel, il va falloir faire preuve d’un excellent sens du timing pour négocier au mieux la situation. Ian et Antoine ne manquant ni de flair ni de pertinence, la partie est loin d’être perdue !

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