
Hello la Terre !
Tout va bien à bord de Crédit Mutuel. Nous sommes sous spi, avec un peu moins de vent que ce qu’annonçaient les fichiers météo, mais nous faisons avec.
La visibilité est mauvaise : toujours ce sable en suspension dans l’air, qui forme comme un voile et nous empêche de voir à plus de deux milles nautiques. Cela dit, il a l’avantage de filtrer le soleil et d’éviter qu’il ne nous carbonise en journée, ce qui n’est pas pour nous déplaire. Résultat : nous ne souffrons pas trop de la chaleur.
Nous regardons les classements : les Allemands vont vite, très vite ! Nous avons un petit matelas d’avance qui risque de fondre comme neige au soleil. Nous nous accrochons, peaufinons les réglages, et à chaque nouveau fichier météo, nous vérifions s’il n’y a pas un coup stratégique à jouer. Bref, nous sommes en course et nous ne lâchons rien, même si nous sommes devant.
Les conditions sont vraiment agréables : le bateau avance tout seul, la mer s’est bien calmée, et malgré ce voile de sable dans l’atmosphère, nous arrivons à distinguer les étoiles. Ce sont ces instants qui nous font prendre conscience à quel point nous sommes chanceux, et à quel point notre métier est le plus beau métier du monde. Ce sont aussi ces moments qui nous font oublier le stress des phases de baston, comme lors du prologue ou de la deuxième nuit de ce leg qui nous mène vers le Cap-Vert.
Nous avons eu la visite de centaines de dauphins que nous avons pu filmer : c’était magique. Cette nuit encore, nous pouvions deviner les poissons autour du bateau grâce au plancton fluorescent qu’ils agitent en se déplaçant dans l’eau.
Voilà : notre tour du monde vient tout juste de commencer, et déjà il nous offre des images inoubliables de la beauté de la nature !
Allez, je retourne sur le pont. À très bientôt !
Globe40